mercredi 5 février 2014

Salarié, étudiant, chômeur... Les nouveaux visages du créateur d'entreprise

Salarié, étudiant, chômeur... Les nouveaux visages du créateur d'entreprise

Dans la famille auto-entrepreneur, je demande le " retraité " ! Une étude publiée mercredi 5 février par l'Insee, montre comment le régime de l'auto-entreprise a modifié les profils des nouveaux entrepreneurs. Une typologie sous forme d'un jeu de neuf familles.

Par Tiphaine Thuillier pour LEntreprise.com, publié le 
Salarié, étudiant, chômeur... Les nouveaux visages du créateur d'entreprise
Du salarié à l'étudiant, du chômeur au retraité, l'auto-entrepreneuriat a fait émerger de nouveaux profils de créateurs d'entreprises, selon les résulats d'une étude de l'Insee publiée mercredi 5 février 2014.
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Malgré des chiffres 2013 en demi-teinte, le régime de l'auto-entrepreneur a fortement stimulé la création d'entreprise depuis son lancement en 2009. Près d'une entreprise créée sur deux est une auto-entreprise. Ce nouveau régime a donc fait émerger de nouveaux profils d'entrepreneurs.
Dans une étude publiée mercredi 5 février, l'Insee s'est intéressé à cette évolution sociologique et aux motivations de ces néo-créateurs. L'étude distingue trois grands moteurs à la création: la volonté de créer son emploi, celle de décrocher un complément de revenu et enfin, une envie de création plus "classique" mais stimulée par ce régime simplifié. Chaque catégorie a ses figures de proue.

1. Le salarié

C'est un peu le chef de la famille "complément de revenu". Salarié dans une entreprise privée, il se lance dans une seconde aventure. Nouveau dans l'entrepreneuriat - 87% des membres de cette catégorie n'ont jamais créé d'entreprise auparavant - il cherche à gagner plus en montant un entreprise dans un secteur différent de son métier initial (75% des créateurs s'éloignent de leur secteur d'origine).
>> L'auto-entrepreneuriat, activité complémentaire.62% des créateurs d'entreprises salariés sont des auto-entrepreneurs en activité complémentaire et 8% en activité principales.

2. Le retraité

5% des créateurs sont des retraités. Venu à l'entrepreneuriat à la faveur du régime de l'auto-entreprise, le retraité utilise ses compétences initiales - 39% d'entre eux ont monté une société dans le conseil - pour se constituer un pécule supplémentaire.
>> L'auto-entrepreneuriat, activité complémentaire.55% des créateurs d'entreprises retraités sont des auto-entrepreneurs en activité complémentaire et 21% en activité principale.

3. L'étudiant

L'auto-entreprise est un moyen pour lui de se créer sa boîte sans prendre trop de risques. Novice et sans argent, l'étudiant se lance, dans 17% des cas, vers des secteurs comme l'information et la communication ou le conseil aux entreprises (31%).
L'auto-entrepreneuriat, activité complémentaire.29 % des créateurs d'entreprises étudiants sont des auto-entrepreneurs en activité complémentaire et 29 % en activité principale.

4. Le créateur spécialisé (santé et enseignement)

Proche de la première catégorie (retraité), celle-ci concerne plutôt des femmes (61%) salariées ou fonctionnaires dans la santé, l'enseignement ou l'action-sociale. Cours particulier ou aides à domicile, il (ou elle) se dégage un complément de revenu.
L'auto-entrepreneuriat, activité complémentaire.38% des créateurs d'entreprises spécialisés dans la santé sont des auto-entrepreneurs en activité complémentaire et 20 % en activité principale.

5. Le créateur spécialisé bis (construction)

Contrairement au profil précédent, celui-ci est très majoritairement masculin. Le recours à l'auto-entrepreneuriat constitue une occasion de se créer ou recréer un emploi. Pour ces salariés ou chômeurs récents issus à 81% du secteur de la construction. La moitié d'entre eux est titulaire d'un BEP ou d'un CAP. La moitié de ceux qui sont salariés travaillent en sous-traitance pour une autre entreprise.
L'auto-entrepreneuriat, activité principale.37% des créateurs d'entreprises spécialisés dans la construction sont des auto-entrepreneurs en activité principale et 10 % en activité complémentaire.

6. Le consultant

Première marche avant la création d'une entreprise dite "classique", l'auto-entrepreneuriat séduit un public de consultants jeunes diplômés ou salariés, qui créent une petite structure personnelle dans leur domaine de compétence. 68 % se lancent dans le conseil aux entreprises et 18% dans la communication. Ce consultant vit surtout en Île-de-France (57%).
L'auto-entrepreneuriat, activité principale.28% des créateurs d'entreprises consultants sont des auto-entrepreneurs en activité principale et 22 % en activité complémentaire.

7. Le débutant sans diplôme

Sans activité professionnelle mais bien décidé à se créer son propre emploi, ce débutant franchit le pas à la faveur de l'auto-entrepreneuriat et de ses avantages.
L'auto-entrepreneuriat, activité principale.46% des créateurs d'entreprises débutants et non diplômés sont des auto-entrepreneurs en activité principale et 10 % en activité complémentaire.

8. Le chômeur

Devenu créateur grâce aux aides distribuées aux chômeurs désireux de créer une entreprise - Accre ou Nacre - le demandeur affirme avoir sauté le pas plus facilement. 85% d'entre eux ne l'auraient pas faits ans cet apport. Les projets concernent en général des commerces (35%) ou des sociétés du secteur des services à la personne.
L'auto-entrepreneuriat, activité principale.32% des créateurs d'entreprises chômeurs sont des auto-entrepreneurs en activité principales et 7 % en activité complémentaire.
9. Le créateur expérimenté
Plutôt masculin et âgé de plus de 40 ans, ce créateur n'en est pas à sa première tentative (85% d'entre eux ont déjà une boîte derrière eux). Investissant plus que la moyenne (36% d'entre eux met plus d 16 000 euros sur la table), ils créent des sociétés et semblent moins friands de l'auto-entrepreneuriat.
L'auto-entrepreneuriat, activité principale.16% des créateurs expérimentés expérimentés sont des auto-entrepreneurs en activité principales et 10% en activité complémentaire.
























































































































source : http://lentreprise.lexpress.fr/statut-creation-entreprise/salarie-etudiant-chomeur-les-nouveaux-visages-du-createur-d-entreprise_45759.html#xLX1X0C2PspUyFQL.99