jeudi 11 avril 2019

Création d’entreprise : quels sont les profils métiers à avoir au lancement ?

Création d’entreprise : quels sont les profils métiers à avoir au lancement ?

Est-ce que le triptyque de profils marketing- compta-droit est le plus optimal ?

Le futur chef d’entreprise est amené à coiffer tellement de casquettes, qu’il devient difficile de discerner entre les différents profils de formation, celui qui lui convient parfaitement. Car à priori, les qualités personnelles d’un dirigeant pèsent aussi dans la balance. L’aspect business de l’entreprise tend pourtant à penser que les étudiants en marketing, gestion et droit sont les mieux armés pour l’aventure. Pourquoi ?

Les avantages d’un profil comptable et juridique pour la création d’entreprise

Quelles que soient les raisons pour lesquelles un jeune entrepreneur est amené à créer son entreprise, il est vital pour lui de bâtir dans le concret. Toute création d’entreprise débute avec des chiffres et un environnement légal à respecter. Dès lors, une formation comptable et juridique lui sera précieuse pour lancer son affaire.
L’environnement financier
Le but d’une création d’entreprise est de gagner de l’argent et tout son fonctionnement repose sur des contraintes financières. Parmi les tâches de gestion du jeune dirigeant, citons :
– la gestion de la trésorerie pour anticiper certaines dépenses comme les charges ;
– le suivi de sa comptabilité, avec une vue sur ses bénéfices et ses marges ;
– la lecture du bilan et du compte de résultat pour prendre les décisions stratégiques qui s’imposent ;
– la mise au point d’indicateurs de rentabilité, via des tableaux de bord pour gérer son développement…
Un bon dirigeant est obligatoirement un gestionnaire. S’il détient ces compétences grâce à une solide formation, il est plus à même de piloter lui-même son activité. Le recours à un spécialiste comme l’expert-comptable sera moins omniprésent dans tous les aspects de sa gestion. Il arrivera aussi mieux à déléguer les tâches qu’il n’aura pas le temps de gérer lui-même.
L’environnement juridique
Un jeune dirigeant est avantagé par une formation en droit dès la création de son entreprise. Le choix de sa structure juridique, ainsi que toutes les démarches légales attenantes, lui seront grandement facilitées. Ses connaissances sont aussi un atout en matière de gestion des ressources humaines et d’analyse du contexte réglementaire de son activité.

Le meilleur profil ?

Pour autant, on ne peut s’aventurer à décrire les profils comptables et juridiques comme les seuls possibles pour un créateur d’entreprise. Car la formation n’est qu’un des facteurs de départ. Il ne faut pas oublier que 15 % des créateurs d’entreprise n’ont aucun diplôme.
Pour se former à la création d’entreprise, les études de commerce offrent de bons tremplins : HEC propose un  » Master spécialisé Entrepreneurs  » tout comme l’ESSEC et de nombreuses écoles privées. Ces écoles sont par ailleurs pourvues d’incubateurs, ces lieux qui fourmillent d’entrepreneurs en herbe.
Des organismes professionnels tels que l’AFPA ou le CNAM proposent de se former à la création d’entreprise en formation continue. Les salariés peuvent solliciter leur OPCA pour financer ces formations. Certaines sont consacrées à la profession de chef d’entreprise et comportent de nombreux enseignements en gestion et en management.
Une part importante des entrepreneurs actuels était au chômage avant de créer leur activité. Selon les partenariats noués avec les associations locales, les antennes de Pôle emploi ouvrent des entretiens et des ateliers dédiés aux futurs créateurs d’entreprise. Ces prestations dépendant de chaque agence. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) centralisent également les informations sur les formations ouvertes aux créateurs d’entreprise dans une région. Tous les interlocuteurs de l’entrepreneuriat et les événements autour du sujet s’y donnent rendez-vous.
Pour se lancer dans l’aventure de l’entreprise, il n’est donc pas indispensable d’avoir suivi un cursus spécialisé en économie-gestion-finances, mais cela reste quand même une bonne base. La réussite de certains entrepreneurs sans diplôme prouve, au demeurant, que les diplômes ne font pas tout et que les qualités personnelles du dirigeant comptent aussi pour beaucoup dans la réussite d’un projet.

lundi 8 avril 2019

Près d'un étudiant sur deux envisage de créer son entreprise

Près d'un étudiant sur deux envisage de créer son entreprise

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Près d'un étudiant sur deux envisage de créer son entreprise

L'intention entrepreneuriale des jeunes est en hausse cette année. Alors que la figure de l'entrepreneur leur apparaît pour la moitié d'entre eux comme celle d'un leader, l'entrepreneuriat représente pour une grande majorité une forme d'engagement sociétal.

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Une hausse de 9 points depuis la dernière enquête* pour Moovjee (mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs) de 2017 : les lycéens et étudiants sont désormais 45% à envisager de créer leur entreprise. Les caractéristiques d'un chef d'entreprise retenues par ces derniers sont celles d'un leader (49%), passionné (43%), sachant prendre des risques (42%), créatif (39%), et visionnaire (31%), des chiffres en hausse depuis l'année 2017. Pour beaucoup, un entrepreneur a de grandes responsabilités, travaille beaucoup, est autonome, sait diriger une équipe et maîtrise la gestion des risques. 
Ils sont donc près d'un sur deux à vouloir créer ou reprendre une entreprise dans le futur. Parmi eux, 46% souhaitent le faire entre trois et cinq ans après la fin de leurs études. Un tiers l'envisage cinq ans après la fin de leurs études et 20% pendant leurs études ou juste après. C'est la première fois depuis 2009, c'est-à-dire avant la crise économique, que les chiffres sont si prometteurs. Pour autant, 91% des jeunes répondants jugent qu'il est difficile voire très difficile de créer son entreprise. Un sur trois estime d'ailleurs ne jamais avoir été informé sur les dispositifs d'aide à la création des entreprises.
Parmi les atouts dont ces derniers pensent disposer pour créer une entreprise, les plus cités sont leur capacité de travail (49%), l'autonomie (38%), l'enthousiasme (37%), une idée innovante (33%), ainsi que le soutien de leur entourage (31%). Seuls 13% évoquent la confiance du marché. Quant aux freins, on compte principalement les moyens financier (69%) ou l'expérience (48%).
Pour une majorité de jeunes, l'entrepreneuriat est perçu comme une forme d'engagement : 84%. Près d'un sur trois en est d'ailleurs convaincu. Parmi les thématiques qui leur semblent capitales, 42% des étudiants indiquent que l'accès à l'emploi est le principal enjeu de société et 37% estiment qu'un entrepreneur peut agir sur ce sujet. De même, l'écologie et la lutte contre le réchauffement climatique pour 41%. D'autres thèmes sont également cités comme l'égalité entre les hommes et les femmes, l'égalité des chances ou encore le bien-être au travail.
D'une manière générale, un entrepreneur doit porter les valeurs de confiance en l'autre, de bienveillance, d'entraide et de solidarité pour la moitié des lycéens et étudiants qui envisagent de créer leur entreprise. Apparaissent ensuite les valeurs d'écoute (39%), d'ambition et d'audace (38%), d'engagement (36%), d'intégration et de vivre ensemble (35%) ainsi que d'esprit d'initiative (34%).
Méthodologie : Étude réalisée par l'institut OpinionWay pour Moovjee et CIC auprès d'un échantillon de 1003 étudiants et lycéens en lycée professionnel, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d'établissement et de région de résidence et interrogé en ligne entre le 15 et le 22 février 2019.
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