vendredi 8 février 2013

La création d’entreprise n’est plus l’apanage des hommes

La création d’entreprise n’est plus l’apanage des hommes

Publié le 01.02.2013
Si la création d’entreprise a souvent été conjuguée au masculin, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2012, 38% des entreprises individuelles ont ainsi été créées par des femmes.



Selon l’INSEE, 550 000 entrepreneurs se sont lancés en 2012, soit autant qu’en 2011. Si les créations d’entreprises individuelles sont en augmentation de 2%, essentiellement grâce à l’augmentation de 5% des immatriculations d’auto-entreprises, le nombre de créations de sociétés a quant à lui chuté de 4%. Au final, les créations font preuve de stabilité dans la plupart des secteurs, exceptés dans les activités immobilières qui accusent une baisse de 11% et dans le domaine de la finance et des assurances en régression de 7%. Il faut noter que 95% des entreprises créées n’emploient aucun salarié. Une situation en partie imputable à la part importante des auto-entrepreneurs. Mais pas seulement puisque hors auto-entreprises, seules 12% des nouvelles entreprises comptent un ou plusieurs salariés.

Les femmes gagnent du terrain

franchise femme
L’année passée, 38% des entreprises individuelles ont été créés par des femmes. Ces dernières se lancent majoritairement dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale ainsi que dans les autres services aux ménages. L’industrie étant le secteur qui s’est le plus féminisé ces dix dernières années. Les femmes de plus en plus créatrices… Une situation qui n’est pas pour déplaire à Frédérique Clavel, nouvelle Présidente de l’APCE et fondatrice de Paris Pionnières. Selon un sondage réalisé par Think, 28% des femmes aimeraient ainsi créer leur entreprise. Pour Frédérique Clavel, «il est nécessaire de développer les réseaux d’accompagnement afin que toutes les porteuses de projet puissent y avoir accès». La nouvelle présidente de l’APCE souhaite également aider les femmes à être plus ambitieuses : «Nous devons mieux détecter les entreprises à potentiel et pousser les créatrices vers les bons réseaux pour passer du statut d’auto-entrepreneur à celui d’EURL ou de SARL».
Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique, tient quant à elle à rappeler que l’étymologie du mot entrepreneur est française. « Il faut s’en souvenir et faire de la France un pays accueillant pour les entrepreneurs. » A travers les Assises de l’entrepreneuriat, lancées le 14 janvier dernier, la Ministre souhaite stimuler la création d’entreprise, « pourvoyeuse de croissance et d’emploi. »