vendredi 26 octobre 2012


Entrepreneuriat : les Français ont du mal à conclure

Dans deux notes sur l'Entrepreneuriat en France, le Centre d'Analyse Stratégique dirigé par Vincent Chriqui souligne l'image très positive qu'ont les Français des entrepreneurs. Et fait deux propositions pour mieux accompagner la prise de risque des créateurs d'entreprise.

Par Etienne Gless pour LEntreprise.com, publié le 
La France est souvent présentée comme un pays avec un faible esprit d'entreprise mais l'image des entrepreneurs dans la société est globalement positive"/Italique, observe Vincent Chriqui directeur général du Centre d'Analyse Stratégique (dépendant du Premier ministre et chargé d'apporter son expertise pour éclairer les choix stratégiques du gouvernement)









Halte aux idées reçues ! "La France est souvent présentée comme un pays avec un faible esprit d'entreprise mais l'image des entrepreneurs dans la société est globalement positive", observe Vincent Chriqui directeur général du Centre d'Analyse Stratégique (dépendant du Premier ministre et chargé d'apporter son expertise pour éclairer les choix stratégiques du gouvernement).

Du désir d'entreprendre et de créer...

S'appuyant sur les études qualitatives menées par la Commission européenne et le Global Entrepreneurship Monitor (un consortium international de recherche), le CAS livre des chiffres assez flatteurs : 90% des Français considèrent que les entrepreneurs créent des emplois, 73% qu'ils sont innovants. Les deux tiers (65% exactement) plébiscitent même le métier d'entrepreneur, un chiffre équivalent à celui des Américains ! Et supérieur à celui des Anglais et des Allemands (50%).
Au niveau des intentions, nos compatriotes sont même très forts. En 2011, 18% des Français interrogés déclaraient vouloir créer une entreprise dans les trois prochaines années contre seulement 11% des Américains, 9% des Britanniqus et 6% des Allemands.

...mais du mal à concrétiser et à conclure!

Las, au niveau du passage à l'acte malgré le succès du récent statut d'auto-entrepreneur qui a dopé les statistiques de la création d'entreprise en France ces dernières années, les Français témoignent d'un manque de confiance en eux et redoutent des difficultés à créer leur affaire.
La peur de l'échec est un gros frein à la création pour 37% d'entre eux, une peur qui est cependant moindre qu'en Allemagne et qui a diminué depuis 5 ans (52% en 2008). Mais le gros obstacle qui dissuade de créer sa boite reste le manque de soutien financier, mentionné par 86% des personnes interrogés. La complexité adminsitrative, réelle ou ressentie, suit de près ( 72%).
Bref conclut le CAS, "l'entrepreneuriat en France en 2012 se caractérise par l'écart existant entre les intentions entrepreneuriales (très élevées) et le taux d'activité entrepeneuriale (relativement modeste)". Autre particularité française, le faible taux de conversion des entreprises nouvelles en entreprises pérennes.
Pour remédier à ce taux élevé de mortalité infantile des entreprises nouvellement nées, le CAS propose deux mesures :
1) Promouvoir auprès des micro-entrepreneurs le régime réél simplifié d'imposition des bénéfices :
Selon le CAS, le réel simplifié serait plus adapté pour les entreprises en développement; les obligations comptables qu'il impose permettraient une gestion plus précise qui plairait davantage aux banques. Le CAS propose d'inverser le régime de référence des micro entreprises en faisant du régime par défaut celui du bénéfice réél simplifié, le régime de la micro-entreprisedevenant optionnel.
2) Offrir des contrats d'avances remboursables pour booster le développement des projets ambitieux.
Le CAS suggère pour les entreprises à potentiel qui adoptent souvent un comportement trop prudent en termes d'embauches, d'innovations ou d'actions commerciales, de les encourager à se lancer dans des projets plus ambiteux. "Ces contrats d'avances remboursables seraient bien sûr conditionnés à des objectifs de développement précis pour limiter les effets d'aubaine", précise la note du CAS.















































































source : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/entrepreneuriat-les-francais-ont-du-mal-a-conclure_36207.html