lundi 29 octobre 2012


CRÉATION D'ENTREPRISE

 

26 octobre 2012 | Création
         

Création : les Français aiment les entrepreneurs, mais ont trop peur d’échouer pour se lancer (video)

Contrairement aux idées reçues, la France est un pays où l’image de l’entrepreneur est plutôt positive. Le Centre d’analyse stratégique fait deux propositions pour aider les nombreux Français qui pensent à créer leur entreprise sans pour autant passer à l’action.



Meilleurs que les Américains ! Dans deux notes consacrées à l’entrepreneuriat en France, le Centre d’analyse stratégique (Cas), placé sous la tutelle du Premier ministre, rappelle qu’en 2011, 18 % des Français déclaraient vouloir créer une entreprise dans les trois prochaines années, contre 11 % des Américains et 6 % des Allemands. Mais confrontés à une peur de l’échec plus forte qu’ailleurs et s’estimant désarmés en terme de compétences nécessaires au démarrage d’une activité, peu osent se lancer en indépendant. « Les Français doutent », assure Vincent Chriqui, directeur général du Cas.  

Pour mieux accompagner la création d’entreprise et rassurer les entrepreneurs novices, le Cas propose de promouvoir auprès des micro-entrepreneurs le régime simplifié d’imposition des bénéfices et de leur donner accès des avances remboursables. Les travaux du Cas seront prochainement remis au Premier ministre.
  
Des "coupons comptabilité" pour subventionner le recours à un expert-comptable

Aujourd’hui, nombre de créateurs d’entreprises optent pour le régime fiscal de la micro-entreprise. Peu exigeant au niveau comptable, sa simplicité séduit. Mais il n’oblige pas l’entrepreneur à tenir à jour son bilan comptable, véritable indice de bonne santé économique. En choisissant le régime réel simplifié d’imposition des bénéfices, le créateur d’entreprise sera contraint de faire l’effort de mettre à plat l’ensemble de ses recettes et de ses dépenses. Voire de contacter un expert-comptable. « Cela lui permettra d’être sûr que son entreprise est viable et d’aller voir des banques pour obtenir de l’argent », assure Vincent Chriqui. Pour aider les micro-entrepreneurs à assumer leurs obligations comptables, le Centre d’analyse stratégique propose aussi de subventionner le recours à un expert-comptable via des « coupons comptabilité ».

Encourager les contrats d’avances remboursables

Parfois, les créateurs d’entreprises manquent d’ambition au regard des ressources qu’ils pourraient mobiliser. Ce frein à leur développement, le Centre d’analyse stratégique propose de le débloquer en leur donnant accès à des contrats d’avances remboursables. Ces prêts consentis par l’Etat ou les collectivités locales seront conditionnés à un objectif de développement précis et accompagnés de contraintes afin de valoriser les entreprises les plus viables dans le temps (par exemple, le montant des avances sera croissant au fil des mois). Ce dispositif pourrait être réservé aux entreprises de plus d’un an. « L’objectif est de favoriser l’embauche d’un nouveau salarié en CDI, de créer une nouvelle fonction dans l’entreprise », détaille Vincent Chriqui.

Quels types d’entrepreneurs êtes-vous ?
Dans son analyse sur l’entrepreneuriat en France, le Centre d’analyse stratégique établit une typologie des entrepreneurs en fonction de leur niveau d’éducation et de leur poste précédent la création d’entreprise. Le Cas distingue l’entrepreneur « par nécessité", l’entrepreneur « par adaptation », l’entrepreneur « par opportunité » et l’entrepreneur « par vocation ». Les contrats d’avances remboursables seraient particulièrement adaptés aux entrepreneurs « par opportunité » et « par vocation », plus prudents.



Les notes publiées par le Centre d'analyse stratégique : 



Florian Dèbes