mercredi 17 février 2016

Jeune et entrepreneur : des aides spécialement pour vous

Jeune et entrepreneur : des aides spécialement pour vous

Selon une étude de janvier 2016, menée par Opinion Way pour UAE (Union des Auto-Entrepreneurs), Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, et le Salon des Entrepreneurs, 55% des jeunes de 18 à 24 ans, et 56% des 25-34 ans ont envie de créer une entreprise. Entre contraintes administratives et difficultés financières, se lancer dans le bain entrepreneurial quand on est très jeune n’est pas simple. Mais il existe des aides.


Lorsqu’un jeune se lance dans l’aventure entrepreneuriale, il peut bien sûr bénéficier des nombreuses aides ouvertes à tous les porteurs de projets. Mais des aides spécifiques existent aussi, qui prennent en compte les difficultés de la création d’entreprise, à un âge où, souvent, l’on se cherche encore, et où se faire accompagner jusqu’à maturité peut devenir un sérieux atout.
Attention : avant de se lancer, il ne faut jamais oublier qu’à la base d’un business, il y a toujours une idée et un marché à conquérir. Pour vérifier la fiabilité de son projet, rien de mieux que de faire appel aux clients potentiels. «C’est sur eux que va reposer la légitimité du projet porté par les entrepreneurs en herbe»,  explique Monique Sentey, déléguée générale de l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE). Si à chaque fois l’idée présentée ne convainc pas l’auditoire présent, mieux vaut peut-être revoir son business …

Les concours : une rampe de lancement

Doté de jurys composés d’experts, d’entrepreneurs aguerris et de business angels, les concours sont de précieux tremplins pour les jeunes entrepreneurs. Ils peuvent en retirer une légitimité pour leur start-up, une batterie de conseils personnalisés pour la suite, tout comme une aide financière bienvenue, puisque la plupart des concours de start-up réservent d’importantes dotations pour les gagnants. Depuis 2011, le prix « Moovjee-Innovons ensemble» propose par exemple aux jeunes entrepreneurs jusqu’à 25.000 euros dedotation financière et un programme de mentorat et d’accompagnement par des experts. Lancée en 2015, le concours «100 jours pour entreprendre»  offre aux vainqueurs un pack «clef en main», pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, de l’expertise-comptable, à la location de bureaux, en passant par un accompagnement juridique. Les jeunes entrepreneurs peuvent bien sûr aussi candidater aux concours ouverts à tous : mieux vaut multiplier ses chances !

Le love money : un premier appui

Bien souvent, avant-même de penser à une aide financière publique, les jeunes entrepreneurs prennent sur leurs deniers personnels pour lancer leur projet. Frédéric Mazzella lui-même, fondateur de Blablacar, n’y a pas échappé. Les jeunes entrepreneurs peuvent aussi faire appel à leurs proches, familles, amis. On appelle cela le «love money», puisque l’argent versé est essentiellement motivé par la proximité affective. Attention, le principe est à double-tranchant : il peut paraître plus simple de faire appel à ses proches pour débuter, mais il ne faut pas oublier non plus que cela va leur donner un droit de regard sur le projet soutenu. La famille et les amis ne sont pas des investisseurs comme les autres.

Etre financé et accompagné

Le soutien des proches ne peut pas être illimité. Des dispositifs de financement dédiés aux jeunes entrepreneurs existent. Proposé par le Centre de Formalité des Entreprises (CFE) de l’URSSAF pour les demandeurs d’emploi et les jeunes, l'Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'Entreprise (ACCRE) consiste en une exonération de charges sociales pendant un an. Ciblant le même public, le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d'entreprise (NACRE) propose un accompagnement des entrepreneurs pendant une durée minimum de 3 ans. Il n’y a pas que  l’Etat vers qui se tourner : l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) propose par exemple des microcrédits allant jusqu’à 10.000 euros, des prêts d’honneur sans intérêts jusqu’à 4.000 euros, ainsi qu’un programme d’accompagnement, «CréaJeunes», sur deux à quatre mois.

N'oubliez pas la Région !

Que vous soyez en Ile-de-France, en Bretagne ou en PACA, il existe à coup sûr des aides destinées aux entrepreneurs. En PACA, par exemple, la région propose à la fois un fond de capital-risque à destination des entrepreneurs et des fonds d’investissement en fonction des secteurs d’activité choisis. Autre région, autre exemple : en Poitou-Charentes, la Bourse Régionale Désir d'Entreprendre (BRDE) propose pour tout entrepreneur d’au moins 18 ans une aide financière de 1.000 à 10.000 euros, la seule contrainte étant de ne pas s’immatriculer en tant qu’entreprise avant d’avoir reçu son aide. Pour le moment, malheureusement, il n’existe pas encore de sites dédiés qui référençant l’ensemble des aides régionales proposées aux entrepreneurs.

Le crowdfunding : financer et fédérer une communauté

Plus « alternatif » que les aides institutionnelles, le crowdfunding est un bon moyen de procéder à une première levée de fond.  Démocratisé depuis maintenant plusieurs années, avec des acteurs comme Kickstarter ou KissKissbankbank, le crowdfunding peut être couronné de succès, pour de petites sommes, comme pour de plus grandes. L’an dernier, la veste de voyage Baubax a pu être lancée grâce à un appel à commandes sur la plateforme Kickstarter : la jeune startup qui n’attendait que 18.000 euros, a récolté au total, plus de 8 millions d’euros ! Sans forcément atteindre ces proportions, le crowdfunding permet de pallier les premières nécessités financières des entrepreneurs, mais aussi de fédérer une communauté de fidèles autour de son projet.

Les business angels : les grands frères

Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, Marc Simoncini : pour beaucoup, lorsque l’on parle de business angels, ce sont ces noms qui reviennent à l’esprit. Les business angels, ce sont ces entrepreneurs aguerris qui décident d’investir dans de jeunes start-up qu’ils jugent à potentiel. Ils apportent à la fois une aide financière, mais aussi un réseau et un accompagnement sur le moyen et long terme.  Les business angels, ce sont un peu des parrains qui viennent accompagner les jeunes entrepreneurs de la création à la maturité. En 2014, on comptait, en France, 4.442 business angels qui ont investi dans des start-up. Pensez par exemple à l’association des « Business angels des Grandes Ecoles », partenaire de plusieurs écoles d’ingénieurs et de commerce.
Les structures qui vous aident
*Moovjee : Le Mouvement pour les Jeunes et les Etudiants Entrepreneurs est sans doute la meilleure structure à contacter puisque spécifiquement dédiée aux jeunes entrepreneurs. Elle propose à la fois du mentorat, un prix «Moovjee-Innovons ensemble», ainsi qu’une grande communauté d’entrepreneurs, jeunes et moins jeunes. www.moovjee.fr
*Agence pour la création d’entreprise (APCE) : c’est l’interlocuteur privilégié pour avoir un maximum d’informations lorsque l’on veut se lancer dans la création d’une entreprise. Le site internet propose une liste assez complète de conseils à destination des jeunes entrepreneurs. www.apce.com
*Pôle Emploi : peut aider les jeunes entrepreneurs, demandeurs d’emploi, dans leur démarche de création d’entreprise. www.pole-emploi.fr
*L'Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) :propose des micro-crédits, des prêts d’honneur et peuvent aider les jeunes entrepreneurs sur la durée, avec le programme www.adie.org

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