jeudi 15 octobre 2015

Avec l'ADIE, il n'y a pas d'âge pour créer sa boîte

Avec l'ADIE, il n'y a pas d'âge pour créer sa boîtePDFImprimerEnvoyer
MARDI, 06 OCTOBRE 2015 06:00
coursier

Quand on a des projets et que la banque dit non. Il reste une solution. L’ADIE (l’Association pour le droit à l’initiative économique) peut financer ceux qui n’ont pas accès aux prêts bancaires.
Cette semaine, l’association met en place une série de rencontres et d’animations sur le thème «Il n’y a pas d’âge pour créer sa boîte» pour inviter les personnes encore réticentes  à oser se lancer dans l’entreprenariat. « Ce sont généralement les jeunes ou les seniors qui ont le plus de difficultés d’accès à l’emploi souligne Jérôme Laffitte, l’adjoint au directeur régional pour l’Aquitaine. Nous voulons leur montrer que l’âge n’est pas un obstacle pour la création d’entreprise.»
Une microfranchise solidaire
Le principe de l’ADIE, c’est de financer des micro entreprises qui ne créent bien souvent qu’un emploi, celui du patron. L’association ne prête pas de grosses sommes (10 000€ maximum) mais elle donne un coup de pouce sans lequel les porteurs de projets ne pourraient pas se lancer. « La moyenne des prêts que nous accordons est de 3850€ précise Jérôme Laffitte. Et nous pouvons intervenir à plusieurs reprises auprès d’une même entreprise jusqu’à ce qu’elle ait accès à la banque.» C’est ce qui s’est passé pour Edith. Il y a trois ans, elle a lancé son centre d’esthétique rue Fondaudège à Bordeaux, avec l’aide de l’ADIE. Elle y pratique la luminothérapie et propose des massages tibétains. Ces pratiques innovantes lui ont permis de trouver une clientèle. Et cette année, elle a de nouveau sollicité l’ADIE pour développer une gamme de cosmétiques et de soins pour le visage à la demande de ses clientes.
Pour aider des personnes motivées qui n’ont pas forcément de projet personnel, l’ADIE propose désormais une microfranchise solidaire. Avec la société Cyclopolitain, elle a lancé « Mon coursier de quartier » qui propose un projet clé en main à moins de 10 000€. À Bordeaux, Alexandre Scudier est le premier du genre. Il a démarré son activité au mois de juillet et son affaire de vélo-taxi tourne déjà rondement. «Au mois d’août, j’ai transporté beaucoup de touristes, note le jeune chef d’entreprise. Mais depuis la rentrée, je fais le taxi de proximité pour des personnes âgées ou malvoyantes. J’assure aussi beaucoup de livraisons notamment pour des fleuristes.» La ville a été découpée en cinq zones d’activité. On pourrait donc voir les « coursiers de quartier» se développer. •
Stéphanie Lacaze

source : http://www.bordeaux7.com/bordeaux-actu/49-actu/18131-2015-10-05-16-57-16
Photo © C. Petit / Sud Ouest