vendredi 19 avril 2013

Créer une entreprise en temps de crise


Création d'entreprise

Créer une entreprise en temps de crise


Crise = opportunité, ou comment profiter des bouleversements socio-économiques en oubliant moins que jamais les fondamentaux
creation-entreprise-strategie-cci“Crise”, en chinois mandarin, s’écrit par deux idéogrammes : “danger” et “opportunité de changement”. Créer sa boîte lorsque tous les indicateurs sont au rouge et incitent plutôt à rester sage en attendant le retour à des jours meilleurs, relève pour certains du pari risqué, voire du projet kamikaze. Pour d’autres, au contraire, c’est le moment propice pour prendre de l’avance et gagner des parts de marché, persuadés que ceux qui parviendront à maintenir le cap pendant la tempête pourront s’attendre à des lendemains qui chantent.
Préparation, persévérance et ambition restent plus que jamais nécessaires pour passer sans encombre le cap fatidique des trois ans.
Et si la théorie de l’évolution de Darwin pouvait aider les futurs créateurs d’entreprise ? En mettant en lumière le concept de variabilité, ou comment, grâce à la combinaison d’éléments inattendus, la nature produit des nouveautés spontanées, et évolue progressivement. Ainsi, l’“entreprise darwinienne”, pour perdurer, n’est pas nécessairement celle qui bombera le plus le torse sur son marché ou présentera le niveau d’expertise le plus élevé. C’est celle qui fera preuve de réelles capacités d’adaptation pour faire face à un environnement en constante évolution. Qui saura être à la fois à l’écoute des tendances et de ses clients. La période actuelle, peu propice en apparence pour lancer un business – fiscalité en hausse, consommation en baisse, méfiance des banques –, n’a en réalité que faiblement impacté le nombre de créations d’entreprise. La crise aurait même réveillé les velléités d’entreprenariat de certains qui, confrontés à un licenciement économique ou simplement désireux de devenir enfin leur propre patron, se sont lancés dans la grande aventure. “On s’est rendu compte que pendant la première crise, période 2008-2010, le nombre de créations d’entreprise n’avait pas diminué, mais avait plutôt tendance à augmenter, notamment en raison du phénomène d’auto-entrepreneur. Bien souvent, la motivation du créateur était de créer son emploi”, observe Philippe Bayeux, le directeur régional d’Oseo Ile-de-France Est. Un contexte qui aurait également engendré de nouvelles opportunités selon l’APCE, l’Agence pour la création d’entreprise, amplifié des tendances récentes et épargné certains secteurs devenus refuges.
Au milieu de ce grand “chamboul’tout” : le porteur de projet, muni de sa boussole et de sa bonne volonté, à la recherche du courant qui lui sera le plus porteur. “La conjoncture actuelle ne pardonne pas les errances et les mauvaises préparations, pointe Philippe Bayeux, avant d’ajouter : mais si le projet est bon, bien préparé, que le produit répond à un marché, la conjoncture n’est en réalité pas vraiment un problème.”
Un contexte, enfin, assez favorable pour trouver un local à moindre coût (nombreux espaces professionnels disponibles), pour négocier avec ses fournisseurs (quantités, délais de paiements…) et prestataires (consultants, informatique…), bénéficier d’une main-d’œuvre qualifiée et disponible, et surtout développer, dans l’adversité, les qualités nécessaires, comme la persévérance, qui seront un atout pour tenir la distance et gagner des parts de marché.
Vents portants
Les crises peuvent se révéler des moments créatifs et opportuns pour pénétrer un marché et, petit à petit, y faire son nid. C’est parce qu’elles modifient en profondeur les contours d’une société, et notamment les manières de consommer, qu’elles ne sont pas hostiles aux idées nouvelles. Bien au contraire. Selon l’APCE, la crise a notamment mis sur le devant de la scène le low cost, tendance qui s’est étendue à de très nombreux secteurs d’activité ; de l’assurance à l’hôtellerie en passant par la restauration rapide, les salles de sport, la cuisine ou encore les salons de coiffure.
La promesse : des prix cassés toute l’année. Autre phénomène marquant : l’essor de l’économie d’usage ou économie de la fonctionnalité, avec la location tous azimuts. L’APCE note au passage l’émergence d’une tendance c-to-c – de particulier à particulier – avec l’essor de la consommation collaborative, du troc, de la fabrication “maison”. Lassés de se sentir moutons de Panurge de la grande distribution, de l’immobilier, de la création artistique ou de la finance, beaucoup se lancent dans des “initiatives citoyennes”. Notons les Amaps (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui proposent des paniers de fruits et légumes en provenance des producteurs de la région, les sites de vente en ligne pour acheter ou vendre un bien mobilier sans passer par un intermédiaire (e-bay, leboncoin) ou les sites de partage d’information comme les Wiki… Les possibilités semblent infinies et dépassent désormais le simple cadre des tendances purement conjoncturelles.
Michel Jez, le responsable du développement de l’APCE, relève de nombreuses tendances en progression. Parmi elles, l’environnement et les “métiers verts”, le numérique et les nanotechnologies, l’e-commerce, le t-commerce à la télévision et le m-commerce sur mobile. “Le flot de services proposés par les entreprises de ces secteurs est très important. Chaque jour, une multitude d’applications est mise sur le marché, que ce soit sur l’Apple store ou Google play. Le mobile et la tablette sont intégrés dans la vie de tous les jours et peuvent servir à de très nombreuses applications qui ne sont pas encore développées.” Les fenêtres de tir sont donc encore nombreuses.
En parallèle de ces tendances générales, le créateur a tout intérêt à profiter des synergies issues des spécificités géographiques en matière de savoir-faire. “Pour les secteurs des jeux vidéo, de la robotique ou encore du cloud, nous avons des compétences spécifiques sur le territoire, et notamment en Ile-de-France, explique Philippe Bayeux d’Oseo. On ne part pas de rien. Derrière, nous avons des clusters et des pôles de compétitivité solides. Sur le numérique en Ile-de-France, nous avons Cap Digital et Systematic qui sont des pôles mondiaux. On a un répondant technologique qui permet d’arriver sur un marché avec un savoir-faire différenciant.”
Si certaines activités ont émergé, d’autres résistent plutôt bien au vent économique. Selon le Clenam (Club entreprises, arts et métiers), c’est le cas des activités “refuges” comme la cuisine, le bricolage, la décoration, des activités dites de “rupture” à l’image de l’écologie, des énergies, des réseaux sociaux ou du bio. D’autres encore ont été mises en avant par la crise, comme l’outplacement, le recouvrement et les cost-killer.
“Un deuxième mari, une deuxième épouse”
Mais un bon projet est avant tout un projet en parfaite adéquation avec son porteur. “Quelqu’un qui voudrait se lancer sur la voie des applications et ne vient pas de ce monde-là, qui n’a ni appétence, ni compétence technologique particulière, ne deviendra pas technicien informatique du jour au lendemain. Donc même si le secteur est porteur, si le profil ne correspond pas, cela ne veut pas dire grand-chose”, avertit Bran Billand-Pellet, chargé de coordination et développement pour la création et la transmission à la chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France (CCIP). Grâce à un partenariat avec le pôle Prisme de la BNF (pôle de ressource et d’information sur le monde de l’entreprise), la CCIP met à la disposition des porteurs de projets les dernières études de marché multi-clients publiées par les grands cabinets. Bran Billand-Pellet préfère d’ailleurs parler de ces dernières études plutôt que de “secteurs porteurs” car il ne faut pas, selon lui, se baser sur des éléments conjoncturels qui correspondent à un instant T. “Dire qu’un secteur est plus porteur qu’un autre ne veut, en réalité, pas dire grand-chose, car il s’agit de données et d’indicateurs macroéconomiques. Un secteur dit porteur fin 2012 peut ne plus l’être début 2013.”
Les CCI ont un rôle crucial à jouer dans l’accompagnement des créateurs d’entreprise : premier rendez-vous gratuit pour faire le tour du projet, atelier méthodologique pour expliquer ce qu’est un projet de création s’ils en sont encore au stade de l’idée. “Nous allons expliquer comment on construit un projet d’entreprise, et puis qu’est ce que cela implique en termes de changement de vie. Car entre être salarié et devenir patron, il y a une marge. Une entreprise c’est un deuxième mari ou une deuxième épouse ! Il faut pouvoir mesurer sa capacité de travail, anticiper si l’environnement familial est prêt à accompagner ce changement, expliquer la solitude du chef d’entreprise, seul responsable de son business”, détaille Bran Billand-Pellet, indiquant qu’à l’issue de cette demi-journée, 50 % font demi-tour. “Nous préférons, d’un point de vue méthodologique, que ces personnes reculent leur projet de création et qu’ils reviennent nous voir plus tard lorsqu’ils seront plus matures, plutôt que de s’immatriculer et se casser la figure peu de temps après.” Étape suivante : la formation nationale de base proposée par toutes les CCI. Intitulée “5 jours pour entreprendre”, elle fait le tour sur l’étude de marché, les prévisions financières, le choix du statut juridique, celui du dirigeant, le financement de l’entreprise… Bref, le b.a.-ba de la création d’entreprise qui s’adresse aux personnes ayant une idée avancée de leur projet. Le coût : 250 euros, pris en charge par le DIF (droit individuel à la formation) portable en cas de chômage, ou le DIF lorsque l’employé est en poste.
Pour les artisans, la formation s’effectue sur quatre jours à la chambre des métiers. “La plus grande entreprise de France”, qui comptait 1 069 000 entreprises au 1er janvier 2011 pour un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros, affiche toujours un joli dynamisme, même si le secteur n’est pas valorisé dans les cursus scolaires. Et pourtant, face à un environnement de plus en plus dématérialisé, où les flux d’information continus ont pris le pas sur le travail manuel, certains cadres, en pleine crise de la quarantaine, décident de tout plaquer pour investir les métiers de l’artisanat ou de la viticulture. Un grand saut qui ne s’improvise pas du jour au lendemain, tant la maîtrise d’un savoir-faire particulier est crucial pour se frayer un chemin dans cet univers.
Une solide formation ainsi que des années d’expérience seront nécessaires avant de se lancer enfin seul. L’an dernier, Edmond le Tual, artisan menuisier, décide de monter sa propre entreprise en Normandie après des années passées à Bordeaux en temps qu’artisan salarié pour une entreprise. Le Tual Agencement Menuiserie naît ainsi fin 2012 près de Caen. “Au début, on court partout, on tâtonne, on est très vite perdu car il y a beaucoup de papiers à remplir, beaucoup de démarche à faire”, reconnaît-il. Quant au contexte actuel, favorable ou défavorable, le jeune créateur souligne simplement qu’il oblige à faire plus attention.
Financement, ni trop ni trop peu
Après avoir bien ficelé son projet, potassé son étude de marché, déterminer sa zone de chalandise, construit une politique de prix permettant d’être rapidement attractif, vient le chemin de croix de la demande de financement. Banque, prêt d’honneur des régions, prêt à taux 0, crédit d’impôt… Si les possibilités sont nombreuses, elles ne sont pas toujours bien connues des porteurs de projet qui découvrent, un peu plus chaque jour, le chemin qu’il leur reste à parcourir. Les formations dispensées par les CCI ou les chambres des métiers ont pour objectif d’exposer les différentes aides disponibles. Et pour faciliter la prise de contact avec les établissements bancaires, les chambres de commerce peuvent organiser des “speed dating bancaires” qui consistent à prendre rendez-vous, sur une matinée, avec plusieurs banques. “La formule permet de gagner un temps précieux”, estime Edmond le Tual qui a testé le concept. L’important est d’avoir construit au préalable avec son comptable un prévisionnel soigneusement étudié, et de ne pas avoir vu trop petit dans la mesure où les banques ne financent que le haut du bilan, à savoir les murs, le fonds de commerce, les machines outils, la voiture…
Créer son entreprise implique aussi de gérer des imprévus et pour cela, mieux vaut prévoir un matelas de sécurité pour amortir les coups. Donc si le plan de financement est trop juste, l’entreprise ne pourra pas faire face. “Ce n’est pas au moment où l’on va déraper qu’il faudra aller voir son banquier. Il faut prévoir la globalité dès le départ”, avertit Philippe Bayeux d’Oseo. L’entreprise publique se positionne dès la création d’une entité juridique. “Nous allons aider l’entité et non la personne. En innovation, nous pourrons aider la personne même avant la création, car ce sont des projets qui demandent souvent un peu plus de préparation : on doit valider à la fois la technologie et le marché, car l’offre est nouvelle. On va être amené à accompagner le créateur d’entreprise le plus en amont possible en l’aidant parfois à bâtir son business plan et à faire son étude de marché.”
Autre source de financement : les prêts d’honneur délivrés par les régions. Il s’agit en général de prêt à taux zéro sans garantie, et remboursable sur des périodes qui varient en fonction des régions. Un suivi (points sur le CA, sur l’activité…) peut être assuré par les chambres de commerce tous les 6 mois, ainsi que par Pôle Emploi pendant 2 ans si le créateur est inscrit au chômage.
Système D et collaboratif
En matière de financement, les périodes de crise font également la part belle au système D : le “love money” ou l’“épargne affective de proximité”, le coup de pouce des proches ou l’appel aux fondations. Autre option : miser sur le “business participatif” avec l’émergence du consom’acteur. Un système qui s’observe dans de très nombreux domaines, du financement d’artistes (Mymajorcompagny, Touscoprod), au spectacle en passant par l’édition et le design. Face à des banques qui exigent désormais 50 %, voire 70 % de fonds propres de la part des créateurs d’entreprise, émergent de nouveaux concepts comme le “crowdfunding” ou financement de projet par la foule. Un marché en pleine expansion qui est passé de 1,5 milliard de dollars en 2011 – dont 837 millions en Amérique du Nord où le concept est né – à 3 milliards en 2012. Une récente étude de Deloitte prévoit un montant de 6 milliards pour 2013.
En Europe, le phénomène peine à décoller car la législation des pays prend plus ou moins en compte cette nouvelle forme de financement. Aux États-Unis, ce système hybride est inscrit dans le “Jumpstart Our Business Startups (JOBS) Act”, qui autorise ce nouveau type de levée de fonds, jusqu’à un certain plafond et un nombre maximum d’actionnaires, sans avoir à s’enregistrer auprès l’Autorité des marchés financiers américaine. En France, le cadre réglementaire et institutionnel est assez rigide, car les opérations de banque ne peuvent être exercées que par les établissements de crédit…
L’amour dure-t-il trois ans ?
Si Bran Billand-Pellet assure qu’“il n’a jamais été aussi simple de créer son entreprise qu’aujourd’hui”, le défi se situe plutôt dans la durée de vie du nouveau né. Selon l’agence marketing Histoire d’Adresses et Créditsafe, la survie des entreprises à trois ans est directement liée à l’âge du dirigeant, à sa forme juridique et à son secteur d’activité. L’étude montre que deux tiers des entreprises créées en 2009 – sur un total de 530 000 – sont toujours actives en 2012. 66 % des micro-entreprises tiendraient la distance, contre 73 % pour les TPE et 76 % pour les PME.
Quant à la forme juridique, le taux de survie des auto-entrepreneurs à trois ans serait de 62 %, de 64 % pour les artisans et de 74 % pour les sociétés. Les Scop – société coopérative, dont les membres associés sont les salariés – perdurent elles à 71 %. Les secteurs d’activité qui arrivent en tête du peloton avec 70 % de taux de survie : la santé, le juridique, la comptabilité, l’assurance, la finance, l’immobilier et le transport. L’expérience et le savoir-faire du créateur sont également payants : 69 % de survie pour les entreprise dirigées par des quinquagénaires et plus. Un taux qui tombe à 63 % pour la tranche 25-34 ans. Si l’expérience est la garantie d’un bon pedigree, c’est l’acharnement, la détermination et l’ambition qui feront la différence face à la concurrence. “Quelqu’un qui crée une entreprise de technologique doit avoir rapidement l’ambition de se développer à l’international, ce qui implique d’avoir une motivation et une ambition très affirmées”, note Philippe Bayeux. Autrement dit, adopter une démarche conquérante plutôt qu’une posture figée, tout en restant à l’écoute de son environnement et en sachant récupérer et surtout transformer en valeur ajoutée toutes les informations émanant de son réseau.
Boîte à outils
Les crédits d’impôt, pour qui, pour quoi ?
CIR – Crédit impôt recherche. Outil mis sur le devant de la scène par le gouvernement pour financer la recherche dans les entreprises. Réformé en janvier 2013, le taux du CIR est de 30 % pour les dépenses de recherche jusqu’à 100 millions d’euros, et 5 % au-delà de ce montant. Peuvent en bénéficier : les entreprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles, quel que soit leur statut juridique, qui sont soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et étant imposées d’après leur bénéfice réel (normal ou simplifié). Des taux relativement élevés, mais qui n’apportent pas de trésorerie immédiate à l’entreprise, car le CIR vient en déduction de l’Impôt sur les sociétés l’année suivante.
CICE – Crédit d’impôt compétitivité et emploi. Dispositif qui s’adresse à toutes les entreprises, pas uniquement innovantes. Issu du rapport Gallois et en vigueur depuis le 1er janvier 2013, le CICE équivaut à une baisse de cotisations sociales, sous la forme d’une réduction de l’impôt à acquitter en 2014 au titre de l’exercice 2013. Il s’agit d’un crédit d’impôt de 4 % pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Les années suivantes, le taux passe à 6 %. “On a estimé que pour les salaires éligibles, en moyenne, cela ferait un crédit d’impôt de l’ordre de 1 000 euros par emploi, précise Philippe Bayeux, le directeur régional d’Oseo Ile-de-France Est. Les PME pourront bénéficier du remboursement de ce CICE en 2014 lorsqu’elles n’auront pas pu tout imputer sur leur impôt sur les sociétés.” Depuis début mars, Oseo propose de préfinancer la créance qui va se constituer sur les salaires éligibles, donc sur la base de la déclaration des salaires 2012.
CII ­ – Crédit d’impôt innovation. Dispositif dédié exclusivement aux PME qui prévoit un remboursement à hauteur de 20 % des dépenses engagées en aval de la R&D, celles portant sur “la conception de nouveaux produits, de prototypes ou installations pilote”. L’assiette est plafonnée à 400 000 euros par an et bénéficie aux PME de moins de 250 salariés et dont le CA annuel n’excède pas 50 millions d’euros, ou dont le total du bilan est inférieur à 43 millions d’euros. Afin de s’assurer de l’éligibilité des dépenses, l’entrepreneur aura tout intérêt à formuler une demande de rescrit fiscal avant de faire sa demande de subvention.
Par Anne-Sophie David
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source : http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/creer-une-entreprise-en-temps-de-crise-18236/#.UXfNK6Lt98E