TÉMOIGNAGE // Julien Tanneau, 19 ans, sait depuis longtemps qu'il a envie d'être son propre patron. Une ambition qu'il a cultivé au fil des années et des projets. Il a fondé Evenstar en 2017, spécialisé dans l’organisation et la production d’événements grand public. 

« A 13 ans, j’étais un passionné de radio et de médias en général. J’ai donc décidé de monter une petite webradio associative dans ma ville, aux Sables d’Olonne. C’était mon premier projet à dimension entrepreneuriale. J’y ai appris plein de choses, puis j’ai eu envie d’aller encore plus loin en rejoignant une autre radio associative à plus forte notoriété. Seul souci, elle était située dans le Nord de la France, ce qui impliquait de travailler à distance. J’animais ma propre émission mais surtout, j’aidais à la gestion générale de la radio.

Créer un site internet

A côté de tout ça, je dessinais et bidouillais quelques affiches fictives sur l’ordinateur familial et faisais du mixage audio pour des spots publicitaires ou de l’habillage radio. Des créations mises à profit pour la radio et rapidement repérées par les partenaires de l’association. Je crois que c’est à ce moment que j’ai vendu ma première affiche à un bar… pour quelque chose comme 5 ou 10€. C’était un bon plan pour eux !
Puis j’ai appris à créer un site internet et j’en ai monté un pour présenter mes services de création audiovisuelle. J’ai aussi géré toute la communication autour des événements organisés par la radio, et je trouvais ça hyper intéressant !
Au fil du temps, j’ai eu de nouveaux contacts et de nouveaux projets… principalement dans l’événementiel et le divertissement, ce que je préfère. En parallèle, j’étais au lycée pour passer mon BAC en Sciences et Technologies du Management et de la Gestion, spécialité RH et Communication bien sûr.
Comme je n’avais que 16 ans au moment où j’ai commencé à travailler pour différents clients, il m’était impossible légalement d’avoir le statut micro-entrepreneur. J’ai donc opté pour une EIRL mais les cotisations obligatoires m’ont très vite plombé et j’ai rapidement dû fermer mon entreprise. Grande déception mais belle première expérience.

Nouer des contacts

Arrivé à la majorité et après avoir obtenu mon BAC, j’ai monté ma micro-entreprise. En parallèle, j’ai commencé un BTS Communication à Nantes. Malheureusement, même si je n’étais pas forcément mauvais, l’école n’a jamais été faite pour moi, j’ai donc arrêté au bout de 3 mois pour me consacrer exclusivement à ma boite. Cela m’a tout de même permis de nouer des contacts importants que je conserve encore aujourd’hui car si l’école m’a appris une chose, c’est bien que le réseau compte beaucoup !
Toutes mes économies ont servi a voir les choses en un peu plus grand. J’ai tout investi dans la création d’une société (SAS) à part entière. Comme travailler depuis mon studio étudiant m’a très vite pesé, j’ai cherché une autre solution. Heureusement, grâce aux fidèles clients avec lesquels j’ai noué une relation sur la durée, j’ai eu la possibilité d’installer mon bureau et mon activité dans un centre d’affaires de Nantes, dans lequel je travaille toujours aujourd’hui.

Se consacrer sur une activité précise

Aujourd’hui, je bosse encore seul (ou de temps en temps avec un(e) stagiaire) mais j’aimerais beaucoup embaucher une personne en contrat de professionnalisation en septembre. Après beaucoup d’hésitations, je me suis spécialisé à 100 % dans l’événementiel et le divertissement. Le coeur de mon activité est l’organisation et la production d’événements grand public (concerts, festivals, salons…). Depuis peu, je commence aussi à m’occuper d’artistes émergents en les produisant sur scène et en gérant leur communication.
Le plus dur au final a été pour moi de me concentrer sur une activité bien précise. Musicien, j’ai toujours été attiré par la scène, la musique et l’événementiel donc ça me semblait logique. Du coup, j’ai un peu délaissé la radio pour l’instant, mais j’espère bien retourner derrière le micro un jour.
Lorsque l’on est un jeune entrepreneur, il faut aussi savoir faire face au regard des clients, parfois sceptiques. Mais si vous leur fournissez un travail de qualité, votre jeunesse devient un atout considérable ! »