« Trois mois après mon bac »

« J'ai eu mon bac en juin, et en septembre, je m'installais. »Sébastien Robert n'a pas perdu de temps après l'obtention de son bac professionnel en informatique et télécommunications. « Je n'ai jamais été très fan des études, alors je me suis décidé à me lancer. »
Sur les conseils d'un ami, il contacte l'ADIE en août. Son projet n'est pas encore minutieusement structuré, mais l'idée qu'il a en tête plaît. Il souhaite développer une affaire de vente et de réparation d'informatique, de vidéosurveillance. L'association confirme son projet et lui propose rapidement une offre de financement. « Je savais combien j'avais besoin pour débuter entre l'achat d'équipement, d'outils, les travaux du local. »L'ADIE lui propose un microcrédit de 2 000 €, à rembourser sur deux ans.


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Désormais lancé, le jeune entrepreneur de 19 ans n'est pas pour autant délaissé. Un parrain le soutient dans son activité au quotidien. « Si j'ai un problème administratif ou une question, n'importe quoi qui concerne mon entreprise, je peux le contacter, il est là pour m'aider. »
Weefix, réparation, vente informatique, vidéo, sonorisation & domotique. Tél. 06 33 60 69 45.

« Le prêt de l'ADIE m'a permis de boucler mon budget »

Jean-Yves Garel crée sa société de vente de sushis à emporter itinérant en avril 2014. Quelques semaines plus tard, les financements négociés avec sa banque et la BGE (réseau d'appui aux entrepreneurs) bloquent. Le prêt bancaire accordé ne lui permet pas d'obtenir celui de la BGE. Ce dernier lui conseille donc de se tourner vers l'ADIE pour un microcrédit. « On a discuté, comme mon projet était déjà bien ficelé, on a rapidement déterminé les besoins à minima pour démarrer l'activité. Le prêt de l'association m'a permis d'obtenir d'autres aides pour un montant total de 2 500 €, dont 1 500 € de l'ADIE. J'ai enfin pu boucler mon budget. »
« L'ADIE propose un suivi avec un certain nombre de bénévoles. Tous les mois, je rencontre mon tuteur dans l'association pour voir où j'en suis. Et d'une certaine façon, il y a un droit de regard sur ce qui est fait avec cet argent. »
 


Le remboursement du prêt est échelonné sur trois ans. « Le taux n'est pas forcément intéressant. 7.5 % quand la banque propose 3 % pour les sociétés. Mais dans mon cas, c'était soit ça, soit ne pas avoir de prêt. Et avec ce système, je peux obtenir des financements complémentaires en cas de besoin. Comme en fin d'année dernière, quand la période n'était pas idéale pour mon activité. » À 58 ans, Jean-Yves Garel n'avait pas trouvé d'emploi salarié dans son domaine d'activité (l'industrie pharmaceutique) depuis 2004.
Ty Sushi, vente de sushis à emporter. Le food truck est sur Quimper, durant le marché le samedi, le lundi, de 11 h 30 et 14 h et le vendredi de 16 h à 18 h 30 à Creac'h Gwen - Aquarive et le mercredi de 11 h 30 à 14 h à la cité administrative. Le reste de la semaine, il parcourt les routes de la région sud-finistériennes.


Créer son entreprise pour un emploi


« L'année dernière, on a soutenu plus de cent initiatives. » David Corre, délégué territorial de l'ADIE pour le Finistère et le Morbihan et Frédéric Pochard, conseiller de l'ADIE Quimper, guident et soutiennent les entrepreneurs en devenir à voir aboutir leurs idées d'entreprises. Objectif ? Créer son propre emploi. Une majorité de personnes s'adressant à l'association sont en recherche d'emploi, ou n'ont pas les garantis nécessaires à l'obtention d'un prêt en banque. Mais au-delà de l'apport financier, l'accompagnement de l'ADIE est aussi juridique, administratif, technique, commercial...

Entretien de jardin, coiffure, esthétique, petite restauration, artisanat, les projets de micro-entreprises sont diversifiés. « Lors du premier contact, on réalise un diagnostic du projet, explique David Corre. On vérifie la motivation et la pertinence pour ensuite adapter l'offre de financement. » Et tout peut aller très vite. En un mois, la micro-entreprise peut être lancée.
Après trois ans, 84 % des personnes ont un emploi
Depuis sa création en 1996, l'ADIE de Quimper a soutenu les projets de création ou de développement de plusieurs centaines d'entreprises.
Sur les trois dernières années, 60 % des entreprises soutenues par l'ADIE ont réussi à faire fructifier leur activité. Mais le chiffre que retient David Corre, c'est « le taux d'insertion, de 84 %. En gros, les entreprises toujours en activité après trois ans, et les entrepreneurs qui ont arrêté mais qui ont quand même trouvé un emploi salarié. Parfois, en passant par la création d'entreprise, la personne est redynamisée. »
L'ADIE est à la recherche de bénévoles pour accompagner les entrepreneurs. George Le Faou est bénévole dans l'association depuis un an. Il vient d'accueillir Aurélie Belkalem et son beau-père Pierre-Yves Le Fer. Ils sont venus demander l'aide de l'ADIE pour développer l'entreprise de réparation informatique de ce dernier. « On souhaiterait ouvrir une boutique, précise la jeune femme. Mon beau-père a déjà fait appel à l'ADIE pour créer son affaire. Maintenant, on aurait besoin d'un budget pour la publicité, la location d'un local, du matériel et la création d'un stock. »
 

L'ADIE Quimper, 4 rue de Kérogan, 29000 Quimper. Tel : 02 98 90 05 67.Maëlle DENIS