mercredi 11 avril 2018

QUELLES AIDES POUR OUVRIR MON RESTAURANT ?


Création d’entreprise : quelles aides pour ouvrir mon restaurant ?
JOB ET RÉSEAU

CRÉATION D’ENTREPRISE : QUELLES AIDES POUR OUVRIR MON RESTAURANT ?par Ophélie Manya



 


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Ouvrir son restaurant n'est pas une mince affaire, encore moins dans une ville comme Paris, où la gastronomie est reine, et la concurrence rude. Ava, la créatrice du restaurant l’Abattoir Végétal, vous explique comment s'y prendre pour financer un tel projet.
Ava, 35 ans, a créé le restaurant vegan l’Abattoir Végétal, alors qu’elle n’avait aucune compétence dans la restauration. Ava est plutôt une artiste, elle est danseuse et comédienne. Tout au long de sa vie, elle a voyagé dans plus de trente pays. Pour elle, l’Abattoir Végétal est bien plus qu’un concept, c’est une évidence : "Le restaurant est intimement lié à mon parcours. Je n’aime pas trop parler de ‘concept’, parce que ça veut dire que c’est réfléchi…, avoue la jeune femme. J’ai créé le restaurant en fonction de ce que j’aime : je suis une maman de 3 enfants, j’ai toujours cuisiné. Alors, j'ai voulu ouvrir un lieu de rencontre où je pouvais cuisiner et y mettre ma créativité." Pour financer son projet, Ava a contacté la Paris Initiative Entreprise (PIE) qui finance la création et la reprise d’entreprise à Paris. Il donne accès à un prêt d’une valeur de 30 000€ à taux 0. Il faut y déposer un dossier. Là, un accompagnateur examine la candidature. Puis, environ un mois après, le porteur de projet présente sa future entreprise devant une commission de huit entrepreneurs représentant des secteurs d’activité variés. C’est à l’issue de cette présentation que les financements PIE sont accordés, ou non.
Il ne faut écouter que son cœur, pas les autres. Il faut entrer par la petite porte quand on vous claque la grande porte au nez.
Pour les travaux de son restaurant, elle a fait appel à ses amis qui sont dans le milieu de la rénovation. Pour la décoration, c’est elle qui a tout choisi, et comme elle aime la couleur verte et les plantes, elle a décidé d’en faire le thème de son restaurant.
Autre astuce pour gagner des sous quand on ouvre un restaurant : Les Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC). Cet organisme dispose de subventions plafonnées jusqu’à 100 000€. La somme est variable selon la nature du projet à financer. Pour en bénéficier, il faut, comme toujours, constituer un dossier de candidature à déposer à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) de votre région.

Les conseils avisés d’AvaPour trouver le local parfait, rien de plus simple, elle a scrollé de haut en bas les pages du site Le Bon Coin, puis, elle a finalement dégoté un lieu dans le 18ème , trouvé par le biais d’une agence immobilière. Elle a reçu sept refus de la part des banques. Mais un de ses fournisseurs lui a présenté son banquier, qui a accepté de lui accorder un prêt. Un coup de chance et de hasard. Ava assure que lorsqu’on débute, les banquiers sont toujours un peu frileux. Selon elle, la partie financière de son projet constitue l’obstacle le plus difficile de son aventure d'entrepreneuriat : "Quand je leur expliquais mon projet de restaurant vegan, il pensait que ça n’allait pas marcher car c’était un effet de mode, et que ça allait finir par passer. Surtout que moi, je ne viens pas du monde de la restauration."Face à ces difficultés, Ava a tenu bon, et elle invite quiconque ayant la même ambition à en faire de même : "Il ne faut écouter que son cœur, pas les autres. Il faut entrer par la petite porte quand on vous claque la grande porte au nez. Et il ne faut pas avoir peur. Quelque chose de réussi, c’est quelque chose qui vient d’une envie." De la peur Ava avoue en avoir eu : "Trois jours avant l’ouverture je me disais : je ne vais pas ouvrir, personne va venir, on est dans le 18ème, c’est trop loin !". À cette époque, elle ne s’attendait pas à ce que l'Abattoir Végétal connaisse un tel succès. Le secret de sa réussite ? "C’est fait avec le cœur."

Mais elle reconnait que les réseaux sociaux l’ont beaucoup aidée à gagner en notoriété, notamment Instagram, dont elle gère le compte toute seule, sans community manager : "Je respecte les influenceuses qui postent des stories à tout va, c’est tellement chronophage !" Alors qu’elle n’y connaissait rien aux réseaux, c’est devenu le moyen de communication le plus populaire du resto, ils sont aujourd’hui à 11 700 followers. Pas mal pour un restaurant qui n’a failli jamais voir le jour.

source : https://www.glamourparis.com/societe/travail/articles/creation-dentreprise-quelles-aides-pour-ouvrir-mon-restaurant-/61499