vendredi 10 octobre 2014

A chaque entrepreneur son réseau


Création d'entreprise: à chaque entrepreneur son réseau

Charlotte de Saintignon, publié le 

Femme, jeune de moins de 30 ans, créateur de start-up... Selon votre profil, lorsque vous créez votre entreprise, il peut être judicieux de recourir à des réseaux spécifiques. 

Création d'entreprise: à chaque entrepreneur son réseau
Faire appel à un réseau d'entrepreneurs adapté permet de trouver le bon accompagnement, adapté à chaque projet et à chaque profil.
D.R.



Les femmes, qui créent près d'un tiers des entreprises en France, autoentrepreneurs compris, peuvent se tourner vers desorganisations ou des portails Internet qui leur sont dédiés : Action'elles, entrepreneure. fr, le Centre de ressources pour l'Entrepreneuriat au Féminin (CREF), Femmes entrepreneurs... Et vers des structures spécialisées : Force femmes pour les plus de 45 ans, Mampreneurs pour les mamans entrepreneurs, Diversitelles pour les créatrices issues de la diversité, Fédération Pionnières pour des projets dans le secteur des services innovants, Enovatrices pour encourager l'e-com- merce, ou encore WBMI qui propose du mentoring aux femmes ayant créé leur entreprise depuis au moins trois ans. Principal atout de ces réseaux : leur capacité à apporter des compétences et à renforcer la confiance de la créatrice. Dominique Firinga, accompagnée par Fédération Pionnières pour lancer sa société Décodex, qui fabrique et commercialise des meubles écoconçus, en a fait l'expérience : "Cela m'a donné une colonne vertébrale plus forte, car j'ai eu la possibilité d'exprimer mes doutes et mes difficultés. Les femmes en ont besoin. Or cette approche très féminine n'est pas forcément présente dans les réseaux plus généralistes. J'ai également rencontré des modèles de femmes qui m'ont portée." 
Les plus jeunes peuvent, de leur côté, s'adresser à des réseaux outillés pour répondre aux difficultés propres aux 18-30 ans ­ manque d'expérience, de savoir-faire... et de réseaux justement ! Sur les 30 % de jeunes qui ont l'idée de créer leur entreprise, seuls 6 % y parviennent (1). Un véritable gâchis selon Dominique Restino, président fondateur du Moovjee (Mouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs), nommé récemment à la tête de l' APCE, convaincu "que la jeune génération est la première ressource de notre pays". Créé en 2009, le Moovjee dispose d'un programme de mentorat dont ont déjà profité 300 jeunes et il organise, depuis 2011, un prix "Moovje Innovons ensemble", offrant aux lauréats une dotation financière, des conseils d'experts, une visibilité dans les médias et un programme d'accompagnement sur douze à vingt-quatre mois.
De son côté, l'association 100 Jours pour entreprendre va lancer la troisième édition de son concours "Tu veux monter ta boîte, gagne-la !" Les candidats ont 100 jours pour poster une vidéo sur le site et récolter ensuite le plus de votes. La récompense ? Une dotation financière, un encadrement juridique et comptable et une année de mentorat. Augustin Rudigoz, lauréat 2013, à l'âge de 24 ans, a lancé Mobeye, une application mobile qui collecte et analyse des données marketing. Outre l'aide de son mentor, il a bénéficié, grâce à 100 jours pour entreprendre, de parrains prestigieux : "Nous avons eu la chance d'être parrainés par l'entreprise Michel et Augustin, qui est devenue par la suite notre premier client. D'un point de vue professionnel, cela nous a permis de valider notre projet ; au niveau personnel, cela a été une véritable source de motivation." 
Autres initiatives nationales ciblées sur les moins de 30 ans : CréaJeunes et Cap'Jeunes. La première, développée par l'Adie, s'adresse aux jeunes issus des banlieues. Ce programme de formation gratuit comporte des modules collectifs dispensés sur deux à quatre mois, centrés sur la prise de confiance et la connaissance pratique du monde de l'entreprise, puis un accompagnement individuel dans la formalisation du projet ainsi que des actions de networking. Cap'Jeunes, du réseau France Active, soutient gratuitement les jeunes créateurs fragilisés, demandeurs d'emploi ou en situation de précarité. "Nous insistons sur les aspects économiques et financiers de la création et sur des points particuliers comme la présentation aux banques et aux investisseurs", détaille Christian Sautter, président de France Active, qui a contribué à la naissance de près de 400 entreprises depuis son lancement, en octobre 2012. 
Des expertises ciblées.Selon la nature du projet et le secteur d'activité, il peut être également utile de se rapprocher de réseaux de niche. L'accélérateur Parrainer la Croissance se consacre ainsi aux projets de start-up. Denis Jacquet, son fondateur et président, souligne que "les créateurs confondent souvent une bonne idée avec un bon marché. Notre but est de faire coïncider les deux et de les aider à travailler leur business plan et leur présentation, autant sur le fond que sur la forme pour augmenter leurs chances delever des fonds."
De la même manière, ceux qui souhaitent se lancer dans le domaine de l'économie sociale et solidaire peuvent se tourner vers l' Agence de valorisation des initiatives socio-économiques (Avise). A travers son dispositif Transfert de savoir-faire (TSF), "un porteur de projet avec une problématique ou un besoin spécifique acquiert pendant un à trois jours un savoir-faire particulier grâce à un dirigeant d'entreprise sociale en activité", explique Alexandra Morais, au sein de l' Avise. Localement, les porteurs de projet peuvent aussi contacter les plates-formes propres à chaque région, département ou ville pour s'intégrer dans le tissu économique local et accéder à des informations utiles.  













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